Une maquiladora, ou son abréviation maquila, est l'équivalent latino-américain des zones de traitement pour l'exportation (export processing zone, EPZ, en anglais). Ce terme désigne une usine qui bénéficie d'une exonération des droits de douane pour pouvoir produire à un moindre coût des marchandises assemblées, transformées, réparées ou élaborées à partir de composants importés ; la majeure partie de ces marchandises est ensuite exportée (sauf dans le cas des maquiladoras por capacidad ociosa, orientées vers la production nationale).

Les maquiladoras ont vu le jour il y a plus de 30 ans au Mexique, dans les zones frontalières avec les États-Unis d'Amérique. On en trouve de nos jours également au Guatemala, au Salvador, au Honduras et au Panamá. Elles fabriquent entre autres des vêtements, de l'électronique, des pièces automobiles...

Suivant le décret mexicain Maquila du 22 décembre 1989, ces usines peuvent être entièrement propriété d'entreprises étrangères. Elles attirent les investisseurs pour leur main d'œuvre bon marché (la quasi totalité des employés sont des femmes sous-payées), le peu de régulation du travail (les employées perdent leur emploi si elles tombent enceintes), les normes environnementales peu exigeantes et bien sûr la faible taxation dont elles bénéficient.

La création des maquiladoras est en partie dûe à la fin du programme bracero des États-Unis, qui autorisait les Mexicains à faire des travaux agricoles saisonniers. En 2000, près de quatre mille de ces usines fonctionnaient dans ce cadre, employant plus d'un million trois cent mille personnes et représentant le tiers des importations. L'entrée en vigueur de l'ALENA et le ralentissement de l'activité depuis 2001 auraient fait diminuer ces chiffres de 30%.

Source : Wikipedia

Vous pouvez consulter aussi la note de synthèse "Licenciements, délocalisations et zones franches" de PolitiquesSociales.net.