mercredi 1 mars 2006

Les sept péchés capitaux

Les sept péchés capitaux sont une notion définie par le christianisme : ils représentent les comportement humains à éviter afin de ne pas commettre de péchés.

Le premier à reconnaître un certain nombre de ce qu'il appelait des passions fut Évagre le Pontique, moine gnostique et origénique mort dans le désert égyptien en 399 : Évagre identifia huit passions et estimait que tous les comportements impropres trouvaient leur origine dans une ou plusieurs de celles-ci.

La liste actuelle a été citée par Thomas d'Aquin dans sa Somme théologique (question 84, Prima secundae) au XIIIe siècle. Il y mentionne que certains d'entre eux ne sont pas en eux-mêmes à proprement parler des péchés, mais plutôt des vices, c'est-à-dire des tendances à commettre certains péchés.

  • l'orgueil : attribution à ses propres mérites de qualités vues comme des dons de Dieu (intelligence, etc.). Son démon est Lucifer;
  • l'avarice ou cupidité : désir de posséder ou conserver plus de richesses que nécessaire. Son démon est Mammon ;
  • l'envie : refus de se réjouir du bonheur d'autrui, ou satisfaction de son malheur. Son démon est Léviathan ;
  • la colère : courte folie déjà pour les anciens, et qui entraîne parfois des actes regrettables. Son démon est Satan ;
  • la luxure : plaisir sexuel recherché pour lui-même. Son démon est Asmodée ;
  • la gourmandise : ce n'est pas tant la gourmandise au sens moderne qui est blâmable que la gloutonnerie, l'excès et le gâchis. Du reste, ailleurs qu'en français ce péché n'est pas désigné par un mot signifiant « gourmandise » (gluttony en anglais, par exemple). Son démon est Belzébuth;
  • la paresse : refus d'accomplir des tâches nécessaires. Son démon est Belphégor.

Georges Bernanos

Georges Bernanos estime que le système économique rendra toujours plus rentable de spéculer sur les vices de l'homme que sur ses besoins. Il voit donc la société marchande comme un facteur de corruption s'il n'est pas équilibré d'une manière ou d'une autre par une sorte d'idéal. La publicité serait donc un facteur de propagande des péchés capitaux, qui seraient utilisés par elle parce qu'ils servent les ventes (il est possible à titre d'exercice de prendre une série de publicités et de voir quel est le (ou quels sont les) péchés capitaux sollicités par chacune). L'écrivain Frédéric Beigbeder a développé plus tard cette idée.

Source : Wikipedia.

Décadence

Le concept de décadence renvoie à la Rome antique et reste ancré dans la civilisation occidentale depuis le traumatisme provoqué par la chute de l'Empire romain.

Au mot décadence se substitue parfois celui de déclin, qui s'en distingue par le fait qu'un déclin est parfois temporaire.

Les Romains de la décadence

Les Romains de la décadence, peinture académique de Thomas Couture, 1847.

Enrichis par leurs conquêtes militaires, les généraux romains ont ramené chez eux des esclaves, et leurs épouses, libérées des tâches domestiques, s'émancipent ; elles se fardent et se conduisent parfois comme des courtisanes.

Historique

Le thème de la décadence de Rome a été sous la république romaine même évoqué par Caton l'Ancien, Cicéron (O tempora, O mores) et, pour l'Empire, par Juvénal.

Il a été également traité par Montesquieu, qui voit dix-sept causes à la chute de Rome et les énumère. Certaines recoupent des problèmes réels de nos sociétés contemporaines, par exemple le multiculturalisme qui s'était étendu sur Rome et obligeait avant de juger quelqu'un à lui demander de quelles lois et de quels dieux il se réclamait. Mais aussi la crise économique qui avait frappé Rome, et le discrédit de ses lois qui, bien acceptées au départ parce qu'elles apportaient la paix romaine, furent contestées et combattues dès lors qu'elles ne visaient plus qu'à drainer le maximum de ressources sur une Rome devenue oisive, sans fournir de réel service aux populations en contrepartie.

Un écrivain nommé Oswald Spengler ressuscita l'intérêt pour le processus de décadence avec son ouvrage Déclin de l'Occident écrit dans les années 1920.

Concordances

Dans la pratique, on observe néanmoins que nombreuses sont les générations, sous toutes les latitudes, où des aînés se plaignent que les choses ne sont plus comme avant, et la vie ne continue pas moins à s'écouler, comportant des périodes civilisées alternant avec d'autres qui le sont moins. C'est l'un des thèmes des Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar.

Plus inquiétant est le fait que plusieurs de ces doléances furent effectivement émises par des écrivains de civilisations effectivement sur leur déclin, et qui disparurent quelque temps plus tard, sans jamais retrouver leur spendeur passée.

Un exemple au sujet duquel on dispose de beaucoup de documents est celui de l'Empire ottoman, qui s'effondra en 1918, mais dont les premiers signes de décadence avaient été observés dès la fin du XVIIIe siècle; l'un des artisans de cette décadence de l'Empire (au profit d'un nationalisme égyptien) fut Mohamed Ali, lui-même très inspiré par l'action de Napoléon Bonaparte envers la Sublime porte. Par ailleurs, la décadence de certains empires industriels (comme par exemple Boussac) ou coloniaux fournit également quelques objets d'étude. Deux points communs aux empires en décadence semblent être :

  • une perte du sens du réel au profit de règles formelles qui finissent par tenir lieu de nouvelle réalité.
  • une certaine perte d'idéalisme au profit de valeurs hédonistes plus immédiates (ce que les publicitaires utilisent comme moteur pour stimuler les ventes; voir péchés capitaux).

Source : Wikipedia.