dimanche 18 décembre 2005

EDF reconnait la défaillance possible de systèmes de refroidissement de 34 réacteurs nucléaires

14 décembre 2005. –

EDF a reconnu une faiblesse dans le système de refroidissement de certains de ses réacteurs nucléaires. Le 9 décembre 2005, EDF a informé l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) de la découverte d’une anomalie, classée au niveau 2 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires), concernant les pompes des circuits d’injection d’eau de sécurité et d’aspersion d’eau dans l’enceinte des réacteurs de 900 MWe.

En situation d'accident, selon l'ASN, l'anomalie rendrait inopérante une « ligne de défense » fondamentale de la prévention de l’accident sur les réacteurs à eau sous pression. Par conséquent, il serait impossible de continuer à refroidir le réacteur et cela provoquerait un accident grave de fusion du cœur. Plus rassurant, l'ASN confirme que l’anomalie n’a pas d’incidence sur le fonctionnement normal des réacteurs.

34 des 58 réacteurs exploités dans les centrales françaises sont concernés par cette défaillance, ils se trouvent sur les sites de :

  • Blayais (Gironde, 4 réacteurs),
  • Chinon (Indre-et-Loire, 4 réacteurs),
  • Saint-Laurent-les-Eaux (Loir-et-Cher, 2 réacteurs),
  • Dampierre (Loiret, 4 réacteurs),
  • Gravelines (Nord, 6 réacteurs),
  • Fessenheim (Haut-Rhin, 2 réacteurs),
  • Bugey (Ain, 4 réacteurs),
  • Cruas (Ardèche, 4 réacteurs),
  • Tricastin (Drôme, 4 réacteurs).

Pour supprimer cette défaillance, EDF a décidé de remplacemer des roulements des moteurs des pompes de tous les réacteurs concernés d'ici fin mars 2006. Or un second danger menace le fonctionnement des circuits de recirculation : le phénomène de colmatage des filtres des puisards (voir note d'information de l'ASN du 7/01/04). Si les filtres des puisards sont bouchés, alors le système de refroidissement ne peut plus renouveler l'eau dès que les réservoirs sont vidés. Pour cette seconde défaillance, EDF procède à l'étude des modifications matérielles des installations, la mise en œuvre étant initialement prévu en 2005.

On peut donc craindre que le refroidissement du cœur d'un réacteur ne soit pas complètement fiable en cas d'accident, par exemple lors d'un séisme, ou suite à une erreur humaine.

Sources dans la presse

Source : Wikinews

lundi 12 décembre 2005

Explosions importantes dans un dépôt d'essence en Angleterre

feu a Buncefield, pris depuis Dunsmore, Bucks - à 20 miles.
Feu a Buncefield, pris depuis Dunsmore, Buckinghamshire - à 20 miles à 8h08 le 11 décembre 2005.
Photographe : Peter Dean

numéro d'urgence contacter le numéro 0800 096 0095

Une série d'explosions importantes a eu lieu à proximité de Hemel Hempstead.

La première détonation a été entendue près de Hemel Hempstead en Hertfordshire, à 6 heures du matin. L'origine des explosions a été confirmée comme étant le dépôt d'essence d'Hertfordshire (HOSL), Hemel Hempstead, connu localement comme étant le complexe de Buncefield. Des explosions moins importantes ont suivi à 6:24, 6:26, 6:30. L'émission BBC News24 a rapporté 4 explosions plus importantes. La police d'Hertfordshire décrit l'explosion comme un accident. 70 pompiers sont sur place avec 10 camions à eau.

Des personnes ont dit que l'explosion fut entendue jusqu'à Oxford, Whitehall, et au Centre de Londres qui sont à plus de 60 kilomètres. Des collines environnantes, on a pu voir et entendre l'explosion à plus de 40 km.

Dommage causés

  • Les maisons sur moins d'un mile ont eu les fenêtres soufflées et les portes des garages démolies.
  • BBC News24 a rapporté qu'un immeuble proche avait été détruit.
  • BBC News24 : des témoins visuels ont rapporté que le dépôt entier semblait en feu.
  • La Police lors d'une conférence de presse a annoncé que 36 personnes étaient blessées, dont 4 sérieusement.
  • Un pompier a dit que les explosions avaient causé un "feu important dans l'usine".

Après 24 heures, les pompiers ne sont toujours pas intervenu pour circonscrir l'incendie. La livraison de plusieurs milliers de litres de solution de mousse dans la matinée va permettre au pompiers de s'approcher petit à petit de l'incendie, ce qui était encore impossible hier en fin d'après-midi à cause de la chaleur dégagée. Le bilan est jugé miraculeux par les autorités en vue de la puissance dégagée par l'explosion qui a pulvérisé des vitres à plusieurs kilomètres de là. Il y aurait qu'un seul blessé grave dans la quarantaine comptabilisée à cette heure. Cet accident intervient dans un climat bien tendu en Angleterre après les attentats qu'à subit Londres il y a deux mois environ.

Cause

La Police infirme le fait qu'un avion qui avait été entendu auparavant soit à l'origine de l'explosion.

Un spécialiste de l'industrie pétrolière rapporte à BBC News qu'une fuite de vapeur peut mener à une explosion du fait des mouvements de terrain à l'endroit de stockage de l'usine. Ce phénoméne est connu sous l'appelation de en:fuel-air explosion.

Le fait que cette explosion soit d'origine criminelle est totalement écartée ce lundi. La psychose déclenchée après cet incident est liée à la proximité de la zone par rapport à la périphérie de Londres et aux types de structures qui peuvent être facilement la cible d'attentat.

Sources

  • BBC News & eyewitnesses, « Oil depot blasts cause casualties ». [[w:{{{publication}}}|{{{publication}}}]], 11 décembre 2005.
  • ((en)) – , « Explosion Near London ». Skynews, 11 décembre 2005.
  • ((en)) – , « Large explosions reported north of London: witnesses ». Associated Press, 11 décembre 2005.
  • ((en)) – , « Report: Blasts heard near UK depot ». CNN, 11 décembre 2005.
  • ((en)) – Susie ODea, « EXPLOSION AT BUNCEFIELD OIL DEPOT ». Hertfordshire Constabulary, 11 décembre 2005.

Source : Wikinews