dimanche 27 novembre 2005

Pascua-lama

Pascua-Lama est le nom d'une mine dont la construction devrait débuter en 2006. Elle est situé à environ 150 kilomètres au sud-ouest de Vallenar, Chili et à environ 300 kilomètres au nord-ouest de San Juan, Argentine. Il s'agit d'une mine à ciel ouvert située à 4600 mètres d'altitude. Dès 2009, elle devrait produire en moyenne 750 000 onces d'or et 30 million d'onces d'argent par année. La mine devrait avoir une durée de vie de 20 ans. Plusieurs compagnies participent à ce projet dont Barrick Gold du Canada.

L'emplacement de la mine est plutôt particulier, car il chevauche deux pays. Sa réalisation est rendue possible grâce à la signature de l'accord minier Chili-Argentine en 2004.

Lors de sa présentation, le projet minier nécessitait l'enlèvement de partie des glaciers Toro 1, Toro 2 et Esperanza. Ces glaciers recouvrent les dépôts d'or et d'argent. Le volume des glaciers à déplacer représente 300 000 mètres-cube de glace étalé sur une surface de 20 hectares.

Pour limiter les impacts écologique et empêcher la glace de fondre, les compagnies minières impliquées dans le projet propose de déplacer toute cette glace vers un nouvel emplacement ayant des caractéristiques géologiques équivalentes. Le site du glacier de Guanaco a été retenu comme emplacement final, ce dernier augmenterait en grosseur suite à l'ajout des glaces déplacés.

Ce projet minier est assez controversé dû aux impacts environnementaux du déplacement du glacier et de la pollution engendrée par la mine.

Source : Wikipedia

L'opinion d'un chilien

Pascua-lama

Situons tout d’abord le contexte:
le Chili est un pays qui possède de grandes réserves d’eau douce, reparties en fleuves, lacs et glaciers. Comme tout le monde le sait, l’eau est un bien précieux, une ressource naturelle qui pourrait devenir la cause de grandes guerres dans le futur .

Valle de San Félix

Dans la troisième région de notre pays, existe un lieu appelé “Valle de San Félix”(la Vallée de Saint Félix). C'est une commune où le chômage n’existe pas. Elle est peuplée d’agriculteurs qui apportent au pays sa seconde richesse financière la plus importante (en tant que région). Cette localité est arrosée par deux fleuves, qui prennent leur source dans les glaciers de la cordillère proche. Il offrent l’eau la plus pure du Chili!.

Les ennuis ont commencé lorsque quelqu’un a découvert sous ces glaciers le “TRESOR D’AMERIQUE” qui consiste en millions de dollars en or, argent et autres métaux.

Pour pouvoir extraire ces métaux, il est nécessaire de casser, de détruire les glaciers (du jamais vu auparavant dans le monde !) et, d’y faire deux énormes trous aussi grands que Chuquicamata (note du traducteur: soit aussi grand chacun qu’une montagne entiére): l’un sera pour extraire les minéraux, l’autre pour y jeter les déchets (les industries minières ne practiquent pas de recyclage).

Notre gouvernement a déjà approuvé ce projet, fixant la date de début des travaux dans le courant de l’année prochaine (2006) uniquement parce que les agriculteurs ont réussi à le faire ajourner.

Le nom de ce project est Pascua Lama. Il va être mis en application par une entreprise multinationale dont Bush père est l’un des actionaires....

Ce qui nous preocupe est en fait qu’en détruisant le glacier, ils en font de même avec cette précieuse réserve d’eau douce, s’attaquant aux deux fleuves qui abreuvent cette région et contaminant toute l’ eau pour la population des alentours. Désormais, elle ne pourra plus servir qu’à l’arrosage et deviendra impropre à la consommation humaine et même animale. De plus, JUSQU’AU DERNIER GRAMME D’OR IRA A LA RESERVE “GRINGA” (note: ETRANGERE) . IL N’EN RESTERA RIEN ICI DANS NOTRE PAYS. Alors que nous aurons à faire face à l’eau polluée avec les saletés et avec les maladies qui y feront leur nid !

...Ca fait longtemps que ces gens luttent pour leur terre, qui est leur unique source de travail. Mais ils n’ont pas eu le droit de s’exprimer à la TV à cause d’une ordonnance du Ministère de l’Intérieur. Leur seul espoir de mettre un frein à ce project est de le faire connaître au plus grand nombre possible de personnes afin de pouvoir saisir les cours de justice Internationales.

Je sais que ceci ne vous importe peut-être pas personnellement , mais je vous demande, si vous le pouvez, de le transmettre à vos amis.

Il FAUT QUE TOUT LE MONDE SACHE QUE CECI EST EN TRAIN DE SE PASSER AU CHILI ...
POUR CHANGER LE MONDE ...
IL FAUT COMMENCER PAR CHEZ SOI.

http://www.atinachile.cl/drupal/index.php?q=node/1235

Ing. Hiram Avila Toledo
Subgerente de Información y Seguimiento CONAFOR

Source : un document powerpoint reçu dans un email, information vérifiée sur HoaxBuster.

Vous pouvez aussi consulter un article sur Libération très bien fait, objectif et assez complet.

Pour en savoir plus, si vous lisez l'espagnol, vous trouverez une mine d'informations sur le site OLCA. Il semble que sur ce même site, on peut signer par Internet la pétition, mais ne comprenant pas l'espagnol, je n'ai pu le vérifier.

Enfin, vous pouvez aussi faire une pétition, en récoltant des signatures et en l'envoyant à :

Observatorio Latinoamericano de Conflictos Ambientales
av.Providencia 365 of.41
Providencia, Santiago de Chile
Fax: 56-2-3430696

Source de l'information : Forum Sens de la Vie

Vous pouvez également faire la demande du diaporama sur le forum Sens de la Vie après de l'auteur.

Réflexions

Les minerais d'or ont été largement exploités de par le monde. Extraire davantage d'or implique maintenant des coûts environnementaux faramineux, et cela souvent aux dépends des pays pauvres.

Cet or, pour la plus grande partie, se retrouve sous forme de bijoux.

On dit qu'un bijou offert est un gage d'amour, sans doute à cause de sa valeur marchande conséquente. Mais, ce que l'on sait moins, c'est le prix que payent d'autres gens ailleurs dans le monde..

Peut-être aussi que le meilleur gage d'amour, est d'aimer tout simplement.

vendredi 25 novembre 2005

Catastrophe de l'usine pétrochimique à Jilin, Chine, le 13 novembre 2005

La catastrophe de l'usine pétrochimique de Jilin est une série d'explosions qui se sont produites dans une usine pétrochimique de la ville de Jilin dans la province du même nom en Chine le 13 novembre 2005 et qui a eu pour conséquence une importante fuite de benzène et de nitrobenzène dans la rivière Songhua, un important affluent du fleuve Amour.

Au 24 novembre 2005, une nappe de benzène, un produit cancérigène, de 80 km de long était en train de traverser la ville de Harbin, la capitale du Heilongjiang et l'une des métropoles les plus peuplées du pays avec plus de neuf millions d'habitants. Harbin a suspendu son approvisionnement en eau [1].

Explosion

Les explosions se sont produites dans une usine prétrochimique de la Jilin Petrochemical Corporation (détenue par la China National Petroleum Corporation), à Jilin, et auraient fait au moins 5 morts ou disparus, ainsi que 70 blessés. L'agence chinoise de l'environnement (SEPA, State Environmental Protection Administration of China [2]) a confirmé officiellement l'accident le 23 novembre 2005, soit 10 jours après la catastrophe [3].

Les causes des explosions ne sont pas connues mais plus de 10 000 personnes ont été évacuées, y compris les habitants et les étudiants d'une université, par peur d'autres explosions et d'une contamination du site [4]. La compagnie a admis lors d'une conférence de presse que la cause residerait dans un bouchon chimique qui n'a pas été traité [5].

Pollution de l'eau

L'explosion a gravement contaminé la rivière Songhua par du benzène. Un nappe de ce produit cancérigène dérive à sa suface. La proportion de benzène dans l'eau dépassait 100 fois le niveau maximal toléré le jour de l'explosion, mais elle serait maintenant 29 fois plus élevée que la norme. A 380 km en aval de Jilin se trouve la métropole de Harbin, l'une des plus grandes villes chinoises, qui dépend de la rivière Songhua pour son approvisionnement en eau.

Le 21 novembre, Les autorités de Harbin ont annoncé la suspension de la distribution de l'eau par le réseau d'aqueducs à compter du mardi 22 novembre à minuit pour maintenance, décision qui fut prise avant l'annonce officielle de la catastrophe et qui ne la mentionnait pas [6].

Le soir même, les autorités firent une nouvelle annonce et mentionnèrent explicitement cette fois-ci les explosions de Jilin. La fermeture du réseau fut décalé au 23 novembre à minuit, pour une durée de 4 jours. La distribution d'eau fut rétablie ce jour-là entre 9h et 20h afin de permettre aux habitants de faire des réserves, la nappe n'ayant pas encore atteint la ville. La nappe de benzène a atteint la ville au matin du 24.

Après Harbin, la nappe devrait atteindre la ville de Jiamusi vers le 26 novembre, puis le fleuve Amour et la ville russe de Khabarovsk (600 000 habitants) vers le début de décembre.

Chronologie

  • 13 novembre 2005 : explosions dans une usine pétrochimique à Jilin à 380 km en amont d'Harbin qui provoque la mort d'au moins 5 personnes et la pollution de la rivière Songhua par une nappe de benzène de 80 km de long.
  • 21 novembre 2005 : la municipalité de Harbin, capitale du Heilongjiang, annonce que l'eau potable sera coupée à partir du 22 novembre pour une durée de 4 jours en raison de travaux de maintenance.
  • 22 novembre 2005 : les médias officiels confirment que la contamination de l'eau par les explosions est la cause de la suspension de l'approvisionnement en eau potable.
  • 24 novembre 2005 : arrivée de la nappe tôt le matin dans les environs de Harbin.

Références

  1. (en) Toxic leak threat to Chinese city (BBC, 23 novembre 2005)
  2. (zh) Site officiel de la SEPA
  3. (fr) Catastrophe écologique en Chine du Nord (Le Monde, 24 novembre 2005)
  4. (en) 6 missing, 70 wounded in chemical plant blasts (Xinhua, 13 novembre 2005)
  5. (en) Company admit fault in chemical blast (CCTV, 14 novembre 2005)
  6. (en) Pollution worries China's press (BBC, 23 novembre 2005)

Source : Wikipedia

vendredi 18 novembre 2005

Banlieues : le respect

Il est difficile d’avancer des explications rationnelles et définitives aujourd’hui tant ces évènements qui secouent les quartiers populaires de notre pays depuis la mort de deux jeunes à Clichy sous Bois le 27 octobre sont à la fois habituels et en même temps complètement nouveaux par leur intensité, leur ampleur et l’âge de certains des jeunes révoltés. Par le côté suicidaire aussi de leurs actions qui détruisent leurs propres quartiers et parfois les biens de leurs familles et voisins.

Une chose saute aux yeux cependant c’est l’immense besoin de considération des habitants de ces quartiers.

« Les mots font plus mal que les coups » disait ce jeune interviewé.

Les mots, qu’à plusieurs reprises le ministre de l’Intérieur croyait adresser à une poignée de voyous (nettoyer au karsher, racaille) ont blessé et humilié durablement des familles entières, des « communautés » entières.

L’insistance à relier le couvre feu à la loi d’exception de la guerre d’Algérie réveille de vieux phantasmes et blesse encore les populations maghrébines déjà meurtries par le débat sur le voile et le contexte international.

La menace d’expulser les fauteurs de trouble, sera peu efficace, car tous ces jeunes sont pour la plupart français. Mais elle blesse encore une fois l’ensemble des habitants en favorisant l’amalgame entre étrangers et délinquants…

La prison, pour certains d’entre eux, les verra sortir au bout de quelques mois un peu plus enragés, même si on ne peut laisser impunis des actes inacceptables.

Quant aux propositions positives du gouvernement elles laissent un goût amer :

Il est bien temps de renvoyer les jeunes devant l'ANPE en promettant des stages et d'annoncer des subventions aux associations. Combien de ces associations qui encadraient, combien de régies de quartier qui donnaient un peu d’emploi à ces populations n’ont pas survécu à la suppression des subventions et des emplois jeunes depuis 3 ans ?

Nous craignons même qu’après le rétablissement de l’ordre, l’oubli tombe à nouveau sur ces cités.

Les dégâts ne sont pas que sur les voitures, ils sont aussi dans les têtes et les cœurs.

Et rien ne pourra se reconstruire de ce qui a été mis à mal sans le respect des habitants de ces quartiers. Respect dans les mots et respect dans les politiques qui les concernent

Nous chérissons ces populations, nous connaissons leur valeur, leur courage, leur dignité. Nous les voyons aujourd’hui s’organiser, toutes origines confondues, pour protéger ou nettoyer les dégâts

Faire partager cette vision et cet amour à d’autres est une de nos motivations profondes, à l’origine de plusieurs de nos initiatives (Jeunes Mission Banlieue, Chrétiens acteurs en banlieue…)

Nous vivons avec eux et à leur service et nous continuerons de nous impliquer dans ce que le journal « le Parisien » (3 novembre) a appelé avec bonheur « 10 raisons d’y croire. »

« Je t’aime et je compte sur toi » concluait Bruno Frappat dans un remarquable éditorial (La croix du 7 novembre) « Je t’aime et je compte sur toi », c’est ce que les populations de ces quartiers ont besoin d’entendre de toute urgence.

Robert Jourfier, supérieur régional

Source : Banlieues : le respect sur le site Les fils de la charité

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