lundi 19 décembre 2005

Globalisme

Il s'agit d'un synonyme de mondialisme.

En dehors de la mondialisation démocratique, qui préconise un rôle déterminant des citoyens du monde dans les institutions mondiales, sans privilégier d'orientation politique prédéterminée, on trouve deux autres expressions de ce mouvement issues de doctrines économiques et sociales :

  • Le mondialisme d'extrême-gauche, parfois nommé néo-trotskyste, qui se caractérise par son anticapitalisme (c'est à ce mouvement qu'on peut rattacher les altermondialistes et les anationalistes), partisants d'un monde sans frontières, avatar de l'internationalisme marxiste-léniniste.
  • Le mondialisme néolibéral.

Bref historique

Cette idée n’est par récente, car on trouve des précurseurs dès le XVIIIe siècle. Dans cet ordre d’idée, la franc-maçonnerie et l’illuminisme sont mentionnés comme des fervents participants à cette idéologie. La révolution française sera ajoutée à cette liste pour son « universalisme » par l’extension des « idéaux de 1789 ».

En passant, c’est en 1792 que le titre de citoyen français est reconnu à un curieux personnage, dénommé Anarcharsis Kloots, auteur de « La Révolution universelle », par l’assemblée législative français. Personnage dont le dogme se résume en deux propositions : « L’humanité ou le genre humain ne vivra en paix que lorsqu’il ne formera qu’un seul corps, une Nation ». Une définition du mondialisme défendue aujourd'hui par plusieurs mondialistes.

Le XIXe siècle fut marqué, pour le compte de cette idéologie, comme le siècle de la recherche de la paix après les guerres de la Révolution et de l’Empire, ce qui aura comme conséquence immédiate l’éclosion de mouvements prônant l’instauration de la paix mondiale. A la fin de ce siècle, cette idéologie aura plus de 400 organisations (adeptes) distinctes.

Si le XIXe siècle est synonyme de la naissance de plusieurs mouvements adeptes à cette idéologie, le XXe siècle sera une suite logique en continuant la multiplication un peu partout dans le monde de ces associations.

Au cours de ce siècle, il y aura foisonnement de nouvelles littératures sur ce sujet. En, 1903, l’écrivain H.G. Wells écrit le « Nouvel Ordre Mondial » où l’on peut lire : « Notre véritable État (…) doit être dès maintenant l’État fédéral mondial (…) Notre vraie nationalité est le genre humain ». Le même auteur écrira en 1928 « The Open Conspiracy » (la conspiration au grand jour) dans lequel il expose les méthodes qu'il préconise, et donne sa réponse à la question comment faire pour arriver à un gouvernement mondial ? En 1939, parut « Union ou chaos » avec sous titre « Proposition américaine en vue de réaliser une fédération de grandes démocraties » de Clarence Streit. Très rapidement, ce livre qui visait à la constitution d’un gouvernement mondial, devint une sorte de bible du mondialisme.

Les historiens n’oublieront pas de mentionner la « Fabian Society » et la « Round Table » comme deux « sociétés mères » d’où sont issues de nombreuses organisations destinées à imprégner l’idéologie mondialiste à l’opinion publique et sont prises en quelques sortes comme les piliers du mondialisme.

Essai critique sur le mondialisme

Il convient de différencier la mondialisation et le mondialisme. La mondialisation et l'État-nation sont deux réalités indépendantes et qui peuvent cohabiter. En revanche le mondialisme, c’est-à-dire l’idéologie de la fin des nations, leur est par nature hostile, et vise précisément à atténuer leur emprise.

Souvent présentée comme à la fois inéluctable et souhaitable, le déclin du rôle des nations est un thème récurent qui sert à accréditer la thèse d’un nécessaire dépassement du cadre national. Les mondialistes tendent à relativiser ce cadre, qu'ils jugent dépassé dans sa mission de maintien de la sécurité, de la prospérité et de la liberté des hommes.

Il existe des « mondialistes libéraux », partisans de la suppression de tout obstacle aux échanges commerciaux pour unifier le commerce des marchandises et des capitaux en un marché mondial. Des institutions sont accusées par certains d'adhérer à cette position extrême comme le FMI ou la Banque Mondiale.

Par ailleurs le développement d’un « mondialisme de gauche » cité plus haut aurait pour but un gouvernement mondial qui ferait disparaître les nations, réputées fauteuses de guerre et d’antagonisme entre les hommes.

Citations sur le globalisme

"J'ai la conviction que notre génération saura créer les institutions et les règles d'une démocratie planétaire ouverte et solidaire." Jacques Chirac (21/05/03)

L'ONU doit aller vers un gouvernement mondial. Jacques Delors

La Globalisation de l'activité économique exige, pour en récolter les fruits comme pour en maîtriser les excès, une globalisation équivalente des politiques. Il ne saurait y avoir d'économie mondiale sans régulation mondiale. A problème global, réponse globale : voilà la réalisme auquel nous invite le XXI° siècle. Lionel Jospin (Le Nouvel Observateur n°1766)

Je ne suis ni d'Athènes, ni de Corinthe, je suis citoyen du monde. Socrate

Je suis un patriote de l'humanité. Je suis un citoyen du monde. Charlie Chaplin

A moins qu'un gouvernement mondial ne soit rapidement constitué et n'entre efficacement en action, tout l'avenir de l'humanité est sombre et incertain. Winston Churchill

Le droit même de vivre ne nous est donné que si nous remplissons notre devoir de citoyens du monde. Le nationalisme n'est pas la plus haute conception. La plus haute conception est la communauté mondiale. Gandhi

Un monde uni ou le néant. Albert Einstein

Source : Wikipedia

vendredi 9 décembre 2005

Le projet GNU

GNU en lévitation par Nevrax Design Team
GNU en lévitation par Nevrax Design Team

Le projet GNU a été lancé par Richard Stallman en 1984, alors qu'il travaillait au laboratoire d'intelligence artificielle du MIT, afin de créer un système d'exploitation libre et complet et, d'après ses mots, « ramener l'esprit de coopération qui prévalait dans la communauté informatique dans les jours anciens ». Le symbole de GNU est un gnou, animal dont le nom se prononce de la même manière que l'acronyme « GNU » en anglais et, par un heureux hasard, en français également.

Image GNU Emacs

GNU est un acronyme récursif pour « GNU's Not UNIX » (littéralement, GNU N'est pas UNIX). Cependant, ceci doit être compris comme une blague. Au début de la création de GNU, le système d'exploitation UNIX était déjà largement répandu, et il était généralement admis par les informaticiens que son architecture avait fait ses preuves. GNU fut donc conçu pour être compatible avec ce système.

On ne peut comprendre réellement ce qu'est le projet GNU si on en néglige ses motivations, relevant de l'éthique et de la philosophie politique. Il vise en effet à ne pas laisser l'homme être esclave de la machine et de ceux qui auraient l'exclusivité de sa programmation. Le projet GNU œuvre donc pour une libre diffusion des connaissances, ce qui n'est pas sans conséquences politiques et éthiques. GNU s'est donc construit sur certains présupposés philosophiques lourds de conséquences.

GNU et Linux

L'association du projet GNU avec le noyau Linux s'est produite naturellement lorsque le noyau fut disponible et parfaitement fonctionnel dans l'environnement GNU. Le projet GNU avait prévu le développement du noyau Hurd pour compléter le système, mais au début des années 1990, Hurd ne fonctionnait pas encore et son développement rencontrait d'importantes difficultés.

L'arrivée du noyau Linux a donc rendu disponibles les logiciels du projet GNU sur les ordinateurs animés par des microprocesseurs Intel et compatibles. Cela leur assura une large diffusion car ces projets se complétaient à merveille.

En 1985, Stallman a créé la Free Software Foundation, structure logistique, légale et financière du projet GNU. La FSF a également financé des développeurs pour contribuer au projet, une portion substantielle des logiciels et documents ayant été (et étant encore) réalisée par des volontaires. À ce titre, les communautés universitaires et scientifiques américaines et internationales contribuent énormément à la viabilité de ces projets.

Alors que la réputation de GNU grandissait, des entreprises intéressées ont commencé soit à contribuer au développement, soit à revendre les logiciels du projet GNU, et à offrir du support technique. La principale de ces sociétés étant Cygnus Solutions, faisant maintenant partie de Red Hat.

À partir de 1990, le système GNU disposait de son propre éditeur de texte (Emacs), d'un compilateur très performant (GCC), et de la plupart des bibliothèques système d'une distribution Unix standard. Le principal composant encore manquant étant le noyau.

Liens externes

Source : Wikipedia

Vision de GNU

Le logiciel libre est une question de liberté : tout le monde devrait pouvoir être libre d'utiliser des logiciels de toutes les façons qui sont utiles socialement. Le logiciel diffère des objets matériels -- tels que des chaises, des sandwiches, et de l'essence -- en ce qu'il peut être copié et modifié beaucoup plus facilement. Ces possibilités rendent le logiciel aussi utile qu'il peut l'être; nous croyons que les utilisateurs de logiciels devraient pouvoir les utiliser.

Source : Philosophie GNU