Replantage d'arbre

La sylviculture, étymologiquement la culture des forêts (du latin silvæ, les bois et forêts) désigne l'ensemble des pratiques qui permettent d'obtenir d'un milieu forestier la production d'un bien social, de manière raisonnée et durable.

Les objectifs visés peuvent être divers et éventuellement se combiner entre eux. L'optimisation de la production de bois constitue la motivation la plus fréquente, à l'origine du développement de la plupart des techniques sylvicoles. La forêt peut assurer ainsi l'approvisionnement en bois d'œuvre (destinés au sciage pour la fabrication de bois de construction, de meubles,...), en bois d'industrie (destinés à la trituration pour la fabrication de pâte à papier, de panneaux de particules,...) ou en bois de chauffe (destinés à la production d'énergie domestique ou industrielle). La sylviculture peut également servir à la protection des sols et des ressources en eau, au maintien ou à la restauration de la biodiversité, à la production de matières diverses (résines, écorces,champignons...), à l'amélioration ou à la préservation des paysages, à l'adaptation du milieu forestier aux activités de détente et de loisirs,...

Les opérations sylvicoles comprennent notamment les coupes qui permettent à la fois la récolte des arbres et l'éducation des peuplements, les travaux de régénération destinés à assurer le renouvellement des arbres par ensemencement naturel ou par plantation, les travaux d'amélioration qui servent à augmenter la valeur ou la stabilité des arbres en place, les travaux de restauration écologique qui ont pour but d'empêcher l'appauvrissement biologique des forêts,...

La sylviculture utilise parfois des techniques issues de l'agronomie ou de l'agriculture (dans le cas par exemple de pépinières ou de plantations artificielles monospécifiques) mais elle se différencie généralement de ces sciences par deux aspects essentiels :

  • elle s'appuie le plus souvent sur des dynamiques naturelles de végétation tout en les orientant vers un but d'intérêt humain,
  • elle doit garantir d'abord la création ou le maintien d'un important capital forestier, écologique et économique.

La forêt étant caractérisée par des cycles vitaux longs, qui se comptent en décennies ou en siècles, la sylviculture s'inscrit nécessairement aussi dans des démarches à long terme. Pour organiser et garantir la bonne gestion patrimoniale des forêts, dans le cadre d'un développement durable, les massifs forestiers doivent être dotés de plans de gestion qui définissent les objectifs poursuivis et programment de manière équilibrée les actions sylvicoles à mener pour des périodes de 10 à 20 ans.

En Europe, les services forestiers publics ont développé de longue date les outils d'une gestion durable. Il s'agissait d'abord pour l'intérêt des États, des industries ou des populations de s'assurer de la pérennité d'une ressource en bois en évitant que le capital qui la produit soit anéanti. Cette préoccupation a donné naissance, en particulier en France, à la notion d'Aménagement forestier (du vieux français mesnage qui a donné en anglais management), terme toujours employé pour désigner les plans de gestion des forêts publiques françaises.

Source : Wikipedia.